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Les actualités du Studio des Mots

Le Printemps des Poètes s’invite au Studio des Mots

Le Printemps des Poètes s’invite au Studio des Mots

du 12 au 28 mars 2022 sous le signe de »L’Ephémère ».

Cette manifestation nationale et internationale a pour vocation de sensibiliser à la poésie sous toutes ses formes. Le thème 2022 est « L’éphémère ».

Le Studio des Mots s’associe au « Printemps des Poètes ». Pendant tout le mois de mars, les ateliers s’ouvriront à la poésie et le restaurant le Miollis à Aix en Provence affichera les productions des participants. Plus que jamais dans ces temps obscurs, la poésie a sa place, permet une respiration salutaire et qui sait, comme l’a écrit Jean Pierre Siméon dans un très bel essai : « la poésie sauvera le monde ! ».

Le thème de cette année est « l’éphémère », on peut dire qu’il tombe à point nommé, puisse la poésie nous réunir et nous rendre plus fort.

Un avant-goût et quelques productions!

Quand je dis éphémère, je pense fragile,
Fragile, comme l’est la vie, l’amour, mon pull en cashmere ou ma foi en Dieu
Fragile, comme l’équilibre d’une relation ou ce verre en cristal d’arc, que j’ai cassé d’hier
Fragile, comme un palimpseste, dont la lumière du jour révèle une autre vérité
Fragile, comme l’humour, qui se brise sur le versant des croyances obscurantistes
Fragile, comme le vol d’une colombe dans le ciel de Kiev
Fragile, comme l’idée que l’on se fait de la fragilité
L’éphémère d’avant m’appelle
Et son côté fragile m’interpelle.
Pour que je décolle, il faut que je m’accole
Qui sera l’élue, que j’espère et que j’attends ;
Dans ce moment d’espoir,
Je cherche une boussole,
Qui me dira où et quand,
Avant que je ne me désole.
Pierre B

FMR
Feu, mouvement, rotation
Clapotis du vent
Sécheresse des déserts
FMR
Ne vous attachez point
Attendez le soleil levant
Car tout va disparaître
FMR
Construisez mes amis
Et accrochez-vous au rêve
Et osez être hors sentiers
FMR
Qu’importe le sens
Au diable cet acronyme
Que le vent l’emporte
Et qu’il me libère de mes chaînes
EPHEMERE
Comme une fée, je serai patiente
Comme une mère, je serai constante
Je me décomposerai car,
FMR ou EPHEMERE
Passager, tu l’es
Comme les fêtes
Comme les guerres


Delphine G

L’éphémère, mon fils, c’est l’instant qui s’envole
Le baiser sur les lèvres, qui, déjà, n’est plus là
Le regard qui me frôle et ne s’attarde pas
C’est l’écho des mots doux qui s’éloigne si vite
Et la vie d’un ami qui bien trop tôt s’éteint
C’est le grelot si tendre de ton rire d’enfant
Et mes jeunes années qui aujourd’hui sont tiennes.
Mais, écoute, mon fils…
Les fées mères, vois-tu, croient en l’éternité
Leur finitude à elles ne pèsent qu’une plume
Dès qu’en leur sein palpite l’enfant de leur désir.
Chaque petit instant de rire ou de larme
Chaque infime moment offert au tout petit
Leur donne un avant-goût de ce qu’est l’éternel.
Voilà, fils, ce que je veux te dire.
Bien sûr, nous le savons, la clepsydre se vide,
Les moments les plus beaux s’échappent en courant
Mais toutes ces secondes, ces heures, ces années,
Quand elles sont chargées de sourires et d’amour
Se tricotent entre elles pour écrire Toujours.

INSTANTS D’ENFANCE
Soleil d’hiver sur le port
Douces pralines rouges
L’enfance est si loin
Musique féérique
Echo profond des planches
Une étoile est passée
Des pas à l’aurore
Un panier devant la porte
Odeur des figues douces
Fontaine fraiche
Toute l’eau sur mes pieds nus
Oups ! Le broc est vide
Fillettes alignées
Psalmodies à deux tons
Chapelet du samedi
Aube rose, mer bleue
Bateaux dansants, blanches mouettes
Chemin de l’école

La pendule bat la seconde qui fuit
La maltraite et la fouette
Seconde du matin roule sur ma main
Seconde du soir agite l’encensoir
Du temps que la pendule remue sans l’arrêter
Pour que le lendemain puisse enfin arriver.
Minute papillon ! Toi qui ne dures pas
Arrête la pendule d’un coup d’aile de soie
Fais perdurer les heures, mets la pendule au pas
De l’homme qui voudrait l’arrêter ici-bas…
Marie V.

Un petit bâton
Dans son papier rouge et jaune
Carambar serais-tu là ?
Petit pot tout blanc
L’amande amère, ton parfum
M’enivre à l’école
Pour me dire bonsoir
Ou pour s’envelopper la nuit
Un parfum : le 5!
Pfut, cloc cloc, la jupe
Longue des sœurs sur le carrelage
Pfuf pfut, le bruissement de Dieu
Sylvie