Quand on a comme nous adoré la lecture
Les contes, les nouvelles, les sagas, les romans,
Un jour nous est venue l’idée de l’écriture
Au plus profond de nous et très discrètement.
On n’ose pas afficher une telle ambition.
Dans nos carnets secrets naissent des créations
Basées sur le vécu, ce qu’on a déjà vu…
Puis on voit une annonce, un encart, un papier.
On rencontre des gens membres d’un atelier.
On s’inscrit mais ce n’est vraiment pas pour produire
Ce que le dernier prix Goncourt n’a pas su dire !
Quand on a le sujet, on marque un temps d’arrêt
Rassemblant nos idées, on pense, on réfléchit
Et puis, c’est surprenant, tout d’un coup, c’est parti !
Réalité d’abord, on veut parler de nous
Mais là le coeur s’emballe, ça ne va pas du tout !
Les émotions remontent et on est submergé..
On nous conseille alors d’être plus distancié.
On choisit la fiction, une histoire inventée
Et on apprend ainsi ce qu’est le « mentir vrai ».
Ce qu’on craint au début, c’est une toute autre épreuve.
C’est l’instant où, aux autres on doit relire notre oeuvre.
On rechigne, on s’excuse, grimace et atermoie
Et puis encouragé on sort enfin de soi.
Les mots sont savoureux et les phrases s’enchaînent
On en écrit des pages qui ne sont pas proustiennes !
C’est en temps limité qu’on couche notre prose.
Quand on est inspiré, on écrit autre chose,
Quelques strophes rythmées ou des alexandrins
Qui nous viennent tout seuls et qu’on scande si bien!
Vous trouvez que c’est ouf ? Ou bien que c’est relou ?
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Marie Jo